Franco-italien né en 1985, Mehryl Levisse vit et travaille aujourd’hui entre Charleville-Mézières, Paris et Casablanca.

Il est diplômé d’un master en Théorie et Pratique de l’Art Contemporain et des Nouveaux Médias. 

Artiste queer, engagé et militant, inspiré notamment par Matthew Barney, Rebecca Horn, John Waters et Joseph Beuys, le travail de Mehryl Levisse se positionne dans la lutte pour les droits des personnes LGBTQIA+. 

Que ce soit à travers la photographie, la performance ou l’installation, son travail joue avec les représentations archétypales et hétéronormatives des corps, ainsi qu’avec les motifs et ornements dont ils peuvent se parer. Ces motifs et ornements sont convoqués dans tout son travail, portant avec eux toutes leurs charges de symboles, de normes et de valeurs. 

Corpus essentiel dans son travail, ses « Captations photographiques » sont des sortes de mises en scène soigneusement conçues rejouant des situations inspirées de son atelier, de cabarets, de clubs ou encore de cabinets de curiosité. Il réalise l’intégralité des éléments, de la tapisseries, aux costumes, en passant par les masques et autres objets qui en constituent les décors. Cette esthétique est emprunte d’une volonté de débordement et de provocation, amalgamant des références issues de son histoire personnelle, du folklore, de la mythologie, du cinéma, des cultures populaires et bien d’autres. 

Il collabore régulièrement avec des philosophes, des théoriciens du langage, des chorégraphes, des marionnettistes, des danseurs, des sociologues… 

Dans la production « La lignée totémique », on retrouve les préoccupations artistiques de Mehryl Levisse à travers ces totems imprimés en encre dorée et érigés sur un fond de tartan, symbole de la monarchie repris ensuite par le mouvement punk. Les silhouettes de ces chimères d’une lignée peu familière semblent chercher à troubler nos certitudes et nos visions orthodoxes sur les corps et le genre.

Mehryl Levisse est aussi le fondateur de Balak, un espace temporaire d’art contemporain à Charleville-Mézières proposant des expositions, projets, rencontres et actions dédiées à l’art contemporain. 

Représenté depuis juin 2017 par la galerie New-Yorkaise Catinca Tabacaru, il expose en France et à l’international, notamment au Studio 13-16 du Centre Pompidou, à la bibliothèque du Musée des Arts Décoratifs et à New-York. 

En 2018, il crée la performance « Travball », un sport joué par un public de tout âge encadré par des drag queens. Le message prévalent étant la lutte contre l’homophobie et l’hypervirilisme présent dans le sport et les stades. Le « Travball » à été joué au Centre d’art de Malakoff, au Centre Pompidou, au Frac Alsace, à France Télévision ainsi qu’à Nuit Blanche Paris. 

En 2021, il est lauréat de la bourse de la DILCRAH, Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT pour sa performance « Travball ».